Reprise, les lundis 21 et 28 novembre 2011 à 15 h, au Musée Jean Moulin (Jardin Atlantique, 23 Allée de la 2ème DB - Paris 15e - Métro Montparnasse) de :
DIALOGUE, d'après l'oeuvre de Germaine Tillion.
Adaptation et mise en scène de Jean Quercy, avec Sophie MILLON (Germaine Tillion), NIDDAL (Yacine), Eric AUVRAY (Journaliste, André Boulloche, Gouverneur).
Présenté par La companie Théâtre Averse, PROCREART et TABARMUKK, Le Mémorial du Maréchal Leclerc de Hauteclocque et de la Libération de Paris - Musée Jean Moulin,
avec le parrainage de Stéphane HESSEL.
Plus de détails sur : http://www.theatre-averse.org/dialogue/dialogue
DIALOGUE a été créé en mars 2011 au Lavoir Moderne Parisien. Il constitue le troisième volet d'une trilogie de RESISTANCES, qui a commencé avec le récit et l'analyse de la débâcle de 1940 dans l'ETRANGE DEFAITE de Marc Bloch et qui a continué, autour du premier acte de résistance de Jean Moulin, du rôle des tirailleurs sénégalais et de la fin de la colonisation en Afrique, avec LE REFUS.
DIALOGUE est une adaptation théâtrale de différents textes de Germaine Tillion publiés aux éditions du Seuil sous le titre "Combats de guerre et de paix".
Le spectacle la met en scène, durant la période 1954-1957. Le choix a été fait de se placer de son seul point de vue, sans chercher à embrasser ceux des autres acteurs du conflit franco-algérien. Le travail d'adaptation à la scène a donc été réalisé avec le souci d'une très grande fidélité aux écrits de Germaine Tillion.
Jean QUERCY, qui en a réalisé l'adaptation et la mise en scène, écrit ceci :
La lecture des écrits de Germaine Tillion ne laisse pas indifférent. Chaque période de sa vie a correspondu à une implication extraordinaire de sa part dans les événements dont elle est témoin.
Son regard d'ethnologue lui fournit une force singulière par sa capacité à comprendre les événements les plus dramatiques dans des environnements et des situations les plus diverses.
"Comprendre ce qui vous écrase. C'est peut-être cela qu'on peut appeler exister"
Cette vie étonnant a couvert tout le vingtième siècle et en fait une figure marquante de notre pays. Mais parmi tous les événements dramatiques que Germaine Tillion a connus, une épisode frappe particulièrement, celui qui concerne sa tentative d'amorcer en 1957 un dialogue entre le gouvernement français et les responsables du FLN d'Alger. Le premier guillotine alors plus de 50 militants algériens et couvre la pratique de la torture par l'armée, et les seconds organisent des attentats meurtriers contre les civils européens.
Cette volonté de dialogue dans des circonstances aussi dramatiques où la violence atteint de part et d'autre des niveaux insupportables est exceptionnelle et ne peut que susciter l'envie d'en savoir plus sur la personnalité de Germaine Tillion. Elle fait découvrir une capacité obstinée à chercher à sauver des vies, quelles que soient les opinions des personnes impliquées dans le conflit algérien, capacité forgée dans la Résistance puis dans la déportation.
Germaine Tillion est un personnage théâtral, une figure de la tragédie grecque ou racinienne. Commémorer la fin de la guerre d'Algérie, 50 ans après, reste un exercice difficile en France. Il m'a paru que le texte de Germaine Tillion pouvait nous aider à revenir sur ce passé douloureux quitte à entendre quelques vérités qui font encore mal. Cela vient sans aucun doute de l'universalité de la démarche de Germaine Tillion : tenter coûte que coûte d'amorcer un dialogue pour sortir de situations de conflits sans issues.
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