Le soir du 70e anniversaire du "D-Day", j'assistais, au Théâtre de l'Usine à Eragny, à ce spectacle magnifique:
J'ai, bien sûr, beaucoup pensé à mon père, évadé en 40 de l'Alsace occupée, il avait 21 ans, a rejoint comme engagé volontaire la France libre, s'est formé à l'école inter-armes de Cherchell, et, avec la 1ere DFL et ses camarades d'Afrique et d'ailleurs, a participé à la campagne d'Italie, et au débarquement en Provence en août 1944.
J'ai aussi pensé à ma mère, qui a fait partie avec ma grand'mère des cohortes d'Alsaciens déplacés vers la zone libre, et qui est encore aujourd'hui terrorisée par tout bruit d'explosion, souvenir des bombardements de l'aviation allemande et italienne sur les colonnes de réfugiés.
Et je ne peux que mesurer ma chance de vivre sans avoir connu moi-même l'horreur de la guerre, de vivre dans un pays libre, qui a su fonder avec ses voisins (et souvent ex-ennemis) une Europe bien fragile encore - on le constate, hélas, ces jours-ci - qui a compris le sens de "plus jamais ça", et qu'il est absolument nécessaire de renforcer.
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