Le cinéaste Eric Rohmer, qui vient de nous quitter, a certainement bien aimé Cergy, puis qu'il y a tourné plusieurs films, notamment "l'ami de mon amie" (1987).
On peut trouver sur le site de l'Institut national de l'audiovisuel (INA) le documentaire - 1er numéro d'une série consacrée aux villes nouvelles - qu'il a réalisé en 1975 à Cergy-Pontoise, "Enfance d'une ville".
Depuis la page correspondante sur le site de l'INA, on peut visionner le début de ce documentaire de 52 minutes. Pour le voir entièrement, il faut le télécharger (c'est une dépense pharaonique de... 4 euros).
Ce film est essentiellement constitué d'interviews, assez passionnantes (même si la bande-son n'est pas parfaite). D'abord, bien évidemment, Bernard Hirsch, directeur général de l'Etablissement public d'aménagement, qui parle avec chaleur et humour de cette ville qu'il a fait naître (ah, sa description des pelouses du parc de la préfecture comme témoignant de la nécessité pour la ville d'avoir des lieux de vices et de vertus..). S'agissant des urbanistes et architectes de l'EPA, les explications données par Clément-Noël Douady sont, comme toujours, formidablement concrètes, et la clarté de ses propos n'enlève rien à leur précision. Marcel Bajard, à l'époque barbu comme le "Che", explique les principes pour l'aménagement du futur centre de Puiseux, et M. Roulet répond sur les questions d'infrastructures routières avec des réflexions d'une actualité étonnante.
On voit aussi M. Léchaudé, agriculteur, qui évoque la difficile transplantation des zones maraichères. Et les pères Quentin et Pannier, premiers prêtres installés sur la ville nouvelle avec les tous premiers habitants, qui s'expliquent... sur l'absence d'une "vraie" église, avec un "vrai" clocher.
Comme élus locaux, seuls apparaissent MM. Fournier, alors adjoint au maire d'Eragny, qui évoque le problème de la maitrise par les communes du développement de Cergy-Pontoise, et Gourmelen, déjà maire d'Osny - mais silencieux dans la séquence ; tous deux étaient vices-présidents du Syndicat communautaire d'aménagement de la ville nouvelle, qui existait à l'époque.
Bien sûr, revoir la séquence tournée dans cette maison que nous habitons toujours et d'où l'on apercevait par la fenêtre du séjour l'école des Plants, toute revêtue de ses couleurs vives d'origine (aujourd'hui disparues), m'a ému. Réentendre Françoise parler de la "prison dorée" que représentait pour elle cette ville nouvelle, Claude Guillon qui démonte les mécanismes de pouvoir à l'œuvre, Christian Robion, esquissant rapidement le fonctionnement des "délégués des habitants", et votre serviteur déjà bien bavard pour se lancer, entre autres, dans une explication... des caractéristiques fiscales et budgétaires de la zone d'agglomération nouvelle, voilà qui m'a plutôt scotché devant l'écran... Je regrette que l'intervention de Roy Lekus, muet dans cette séquence, n'ait pas été retenue au montage, il témoignait de l'expérience des Ateliers communautaires - qui existent toujours.
Eric Rohmer avait tenu à déjeuner à la maison pour faire mieux connaissance et préparer le tournage ; nous étions là quelques-uns de la bande d'"A Propos" à participer à cet épisode.
Voir aussi, sur Cergyrama, l'article de Martine, qui met un lien sur la bande-annonce de "l'ami de mon amie", et qui permet ainsi de retrouver quelques passages de séquences tournées dans des lieux connus des cergyssois.
On peut trouver sur le site de l'Institut national de l'audiovisuel (INA) le documentaire - 1er numéro d'une série consacrée aux villes nouvelles - qu'il a réalisé en 1975 à Cergy-Pontoise, "Enfance d'une ville".
Depuis la page correspondante sur le site de l'INA, on peut visionner le début de ce documentaire de 52 minutes. Pour le voir entièrement, il faut le télécharger (c'est une dépense pharaonique de... 4 euros).
Ce film est essentiellement constitué d'interviews, assez passionnantes (même si la bande-son n'est pas parfaite). D'abord, bien évidemment, Bernard Hirsch, directeur général de l'Etablissement public d'aménagement, qui parle avec chaleur et humour de cette ville qu'il a fait naître (ah, sa description des pelouses du parc de la préfecture comme témoignant de la nécessité pour la ville d'avoir des lieux de vices et de vertus..). S'agissant des urbanistes et architectes de l'EPA, les explications données par Clément-Noël Douady sont, comme toujours, formidablement concrètes, et la clarté de ses propos n'enlève rien à leur précision. Marcel Bajard, à l'époque barbu comme le "Che", explique les principes pour l'aménagement du futur centre de Puiseux, et M. Roulet répond sur les questions d'infrastructures routières avec des réflexions d'une actualité étonnante.
On voit aussi M. Léchaudé, agriculteur, qui évoque la difficile transplantation des zones maraichères. Et les pères Quentin et Pannier, premiers prêtres installés sur la ville nouvelle avec les tous premiers habitants, qui s'expliquent... sur l'absence d'une "vraie" église, avec un "vrai" clocher.
Comme élus locaux, seuls apparaissent MM. Fournier, alors adjoint au maire d'Eragny, qui évoque le problème de la maitrise par les communes du développement de Cergy-Pontoise, et Gourmelen, déjà maire d'Osny - mais silencieux dans la séquence ; tous deux étaient vices-présidents du Syndicat communautaire d'aménagement de la ville nouvelle, qui existait à l'époque.
Bien sûr, revoir la séquence tournée dans cette maison que nous habitons toujours et d'où l'on apercevait par la fenêtre du séjour l'école des Plants, toute revêtue de ses couleurs vives d'origine (aujourd'hui disparues), m'a ému. Réentendre Françoise parler de la "prison dorée" que représentait pour elle cette ville nouvelle, Claude Guillon qui démonte les mécanismes de pouvoir à l'œuvre, Christian Robion, esquissant rapidement le fonctionnement des "délégués des habitants", et votre serviteur déjà bien bavard pour se lancer, entre autres, dans une explication... des caractéristiques fiscales et budgétaires de la zone d'agglomération nouvelle, voilà qui m'a plutôt scotché devant l'écran... Je regrette que l'intervention de Roy Lekus, muet dans cette séquence, n'ait pas été retenue au montage, il témoignait de l'expérience des Ateliers communautaires - qui existent toujours.
Eric Rohmer avait tenu à déjeuner à la maison pour faire mieux connaissance et préparer le tournage ; nous étions là quelques-uns de la bande d'"A Propos" à participer à cet épisode.
Voir aussi, sur Cergyrama, l'article de Martine, qui met un lien sur la bande-annonce de "l'ami de mon amie", et qui permet ainsi de retrouver quelques passages de séquences tournées dans des lieux connus des cergyssois.
Yes, i am, i was 27 years old. Why ?...
Rédigé par : Marc | 02 avril 2012 à 23:24
I'm sorry, I don't speak French. I saw today this documentary and I think it is still pretty topical. One of the few things that puts it back in its time is perhaps the ethnic homogeneity of the people interviewed and pedestrians passing through. Are you the young man in the movie complaining about the 15% that was taken from his municipality's budget to be given to another? How old were you, if I'm allowed to ask?
Rédigé par : Topoignaz - Italie | 12 février 2012 à 03:43