A propos

Le vrai le faux

Je suis toujours resté songeur devant les gravures d'Escher. Ses boucles infinies, ses bandes de Möbius, ses objets et architectures impossibles demeurent source d'émerveillement.

Le domaine de l'imaginaire est plein de ressources...

Aussi, lorsque ces fantaisies semblent prendre corps dans le monde réel, on s'enfonce d'un degré supplémentaire dans l'incertitude... Et lorsque cette chute d'eau à la pente inversée s'anime, et que l'eau coule (apparemment ?) vers le haut, c'est pour le moins bluffant :

Bravo et merci à l'auteur de cette video !

Escher´s waterfall. Project: Fachhochschule Trier - Intermediales Design
http://www.intermediales-design.de/
Copyright by mcwolles

(Bien sûr, il y a un truc... Je n'ai pas la prétention de l'avoir découvert - et si tel était le cas, je n'aurais pas l'inélégance de le livrer ici, pas plus qu'on ne décrit la fin d'un polar - mais on peut trouver des pistes dans les nombreux commentaires qui suivent la publication originale de cette vidéo sur Youtube.)

Procès d'une non-vaccination de brebis (suite)

Pour compléter ma précédente note, une vidéo de meilleure qualité, diffusée sur Vimeo par La Voix des Allobroges. Outre Florian, et quelques mots convenus de Françoise Keignon (porte-parole de la Confédération paysanne), intéressantes interviews de Fabrice Rollin (porte-parole du collectif FCO pour le libre choix de vacciner) et de l'avocat, Me Thierry Billet :

Un procès presque relax from La Voix des Allobroges on Vimeo.

Avec un procureur qui prône la clémence, la relaxe de l’éleveur mauriennais qui n’a pas fait vacciner ses brebis est assurée. Ses confrères n’échapperont pas pour autant au tribunal.

LISEZ LA SUITE ET POSTEZ VOS COMMENTAIRES SUR LA VOIX DES ALLOBROGES : http://lavoixdesallobroges.org/societe/334-florian-kieny-au-tribunal-pour-avoir-refuser-de-vacciner-ses-brebis

Interview : Elodie Chabert
Images et montage : Mikaël Chambru

(merci à eux : une belle réalisation. MK)

Procès d'une non-vaccination de brebis

  
Rapide voyage à Albertville (Savoie) hier, pour être avec Florian, prévenu de n'avoir pas fait vacciner ses brebis contre la fièvre catarrhale ovine (FCO).

  Il était convoqué au tribunal à 9h, mais, dès 8h30, un collectif FCO local, avec la Confédération paysanne et l'AdaBio, était présent devant le palais de justice, servait le café et le vin chaud, et préparait une conférence de presse.

Une campagne de vaccination inefficace...

La fièvre catarrhale ovine (FCO) est une maladie non contagieuse, mais vectorielle (transmise par un insecte), et qui n'affecte pas l'homme. La vaccination n'empêche pas le portage viral (donc la circulation du virus) et son efficacité n'est pas démontrée au-delà de six mois alors que l'immunité naturelle est permanente (à vie). Après un passage de la FCO, la plupart des animaux sont infectés et donc immunisés naturellement ; de fait, le rôle de la vaccination est tout relatif et la FCO a été maîtrisée grâce entre autres "à l'immunité acquise (...) à la suite de l'infection naturelle d'une grande partie des ovins et bovins français après les dernières épizooties de FCO en 2007 et 2008 (...)" (AFSSA, saisine 2009-SA-0155). 

 La vaccination 2009 a conduit ainsi à vacciner des cheptels déjà immunisés : l'argent dépensé (près de 100 millions d'euros/an) n'a servi qu'à enrichir les laboratoires, appauvrir les éleveurs et gaspiller l'argent public.

...et non dénuée de dangers

Ces vaccins contiennent des adjuvants très agressifs et allergisants tels que l'hydroxyde d'aluminium et les sels de mercure. L'inocuité des vaccins pour le sérotype 8 n'est pas établie en cas de gravidité, l'impact de la vaccination sur les fonctions reproductives du mâle n'a pas été étudiée, ni, pour certains, l'impact de la présence d'anticorps d'origine maternelle sur la vaccination.. Bref : les cheptels des éleveurs français servent de cobayes pour des produits non complètement testés.

Sans parler de la question des résidus d'adjuvants dans la viande et le lait, où c'est le consommateur qui peut en faire les frais.

Le procès

A l'audience, Florian a notamment rappelé combien il était important pour lui de pouvoir assurer à ses clients - il travaille essentiellement en vente directe - la qualité de ses produits. Mais tout le monde a tout de même été surpris des invraisemblables erreurs de procédure relevés par l'avocat (pas de visite dans l'établissement, pas de vérification du carnet d'élevage, "délit" "prouvé" uniquement par des relevés informatiques établis par un sous-traitant, etc..). Le ministère public n'a d'ailleurs pas requis de condamnation, et a dit "s'en remettre" ; et la présidente du tribunal a dit avoir apprécié que, grâce à des gens comme Florian, la qualité des produits dans nos assiettes est mieux garantie ; tout cela est sans doute de bonne augure.

Le jugement est mis en délibéré jusqu'au 8 mars.

A ce jour, pour les procès dont les résultats sont connus, et en nombre d'éleveurs concernés, on observe : 6 audiences reportées à une date indéterminée, 2 abandons de poursuite, 10 nullités de la citation pour vice de forme, 12 nullités de citation et absence de culpabilité des éleveurs, 34 relaxes (appel du parquet pour 28 d'entre elles), 20 éleveurs coupables des faits reprochés mais dispensés de peine, et 2 condamnations à 1 euro symbolique (les éleveurs font appel)...

Extraits de la conférence de presse d'éleveurs devant le palais de justice d'Albertville, le 8 février 2011 - ici, principalement, Florian.

 

Et un reportage du site La Voix des Allobroges ("le canard savoyard qui ouvre son bec") tourné dans la bergerie de Florian et Juliette, à Saint-Alban d'Hurtières (73), où ils parlent de leur travail et de leur attitude face à l'obligation de vaccination contre la FCO. 

Au tribunal pour avoir eu raison trop tôt ! from La Voix des Allobroges on Vimeo.

 

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Et pour en savoir plus :

- Zone Verte, spécial FCO (un site de vétérinaires ouvert aux traietements alternatifs)

- Un guide pratique contre la fièvre... de la vaccination (coordination nationale des collectifs FCO)

- Une pétition de soutien aux éleveurs (sur le site d'Atanka)

- l'article du Dauphiné libéré de ce matin

Les petits interprètes, par Eolas

"Ils sont nos auxiliaires dévoués, mais ils s’en passeraient bien, les petits interprètes. À leur âge, on aspire plutôt à jouer dans le parc avec ses copains de l’école, ou à regarder Shrek à la télévision.

Le plus jeune que j’aie vu avait 5 ans. J’avais un enfant de cet âge là, ça m’a marqué. Le plus vieux, 17 ans. L’innocence envolée, car il réalise que son anniversaire qui arrive va signifier le début de ses ennuis. Les mêmes que ses parents.

...."

  L'article intégral, pas très long, est ici (cliquez). Ce n'est pas de moi, je ne vais donc pas le recopier ; je tiens néanmoins à vous y envoyer...

Encore un "instantané de la justice et du droit", où Eolas rend compte de ce qu'un avocat voit en ayant à connaitre du droit des étrangers.

Il m'arrive d'approcher cette réalité-là par mon activité associative, j'y suis ainsi devenu attentif, et le besoin de témoigner devient impératif : comment taire ce qu'on découvre de tant de vies trop souvent sur le point d'être brisées ?

Attention, toutefois, la maitrise de la technique du récit par Maitre Eolas peut vous amener à utiliser quelques kleenex...

***

Et pour en savoir plus, un excellent ouvrage chez Actes Sud, les "Chroniques de rétention", publiées par la Cimade.

 

Sauvons cette école

Petite école de campagne, classe unique, qui correspond si bien aux besoins des habitants de ce village...et qui permet le suivi de chaque enfant.

Fermée à la rentrée prochaine. Le couperet.

Des fermetures, ce n'est pas ce qui manque dans notre pays ces temps-ci. Cette école a trouvé un défenseur sur un site sympa, qui introduit par un article sympa une pétition qu'on trouve là :

Pétition : NON à la fermeture de l'école de Saint-Martin-de-Salencey

A vous.

Bon, c'est vrai : des pétitions, c'est pas ce qui manque sur le net...

Pourtant, celle-ci, je l'ai signée sans hésiter : ce qui est en cause est tellement important. Vous aurez compris que ça va bien au-delà du cas de cette école-ci.

Et merci à Véro qui m'a mis sur la piste...