Le texte qui ouvre le Journal officiel de la République française, ce matin, est :
Présidence de la République
grande chancellerie de la légion d'honneur
Arrêté du 6 juin 2008 portant constatation d'une exclusion de droit de la Légion d'honneur
Mais, au lieu du texte (fort intéressant, on s'en doute...), figure ceci :
"En application du décret n° 2004- 459 du 28 mai 2004, pris après avis de la CNIL, les actes individuels relatifs à l'état et à la nationalité des personnes ne doivent pas faire l'objet d'une publication sous forme électronique ; ces textes peuvent être consultés sur l'édition papier."
Nous ne saurons donc pas à qui cette mésaventure est arrivée.
C'est vrai, quoi, non seulement on lui enlève le droit de porter sa médaille, mais en plus on irait le faire savoir officiellement ? Mais ce serait une dramatique "double peine" pour ces pauvres médaillés...
Heureusement que le secret (ici pudiquement appelé "anonymisation") permet de cacher cette infamie qui ne doit surtout pas être connue. Pensez, il pourrait s'agir de quelqu'un d'important, voyons !
Vous avez parlé d'exemplarité de la peine ? Mais non, ça n'a rien à voir...
- Et puis, votre note est très pernicieuse : on ne touche pas à la notion de secret au Journal officiel.
Bien sûr, voyons quelques pages plus loin dans le même JO :
Arrêté du 16 avril 2008 autorisant la société AREVA NC à poursuivre les prélèvements d'eau et rejets d'effluents liquides et gazeux pour l'exploitation de l'installation nucléaire de base secrète de Pierrelatte
Parfaitement, puisqu'on vous dit qu'elle est secrète, cette installation nucléaire de base, même que c'est marqué en toutes lettres.
Euh...Vous savez à quoi on reconnait un espion belge ?
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